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L’adultère : politiquement incorrect ?

Tantôt assimilée à une relation extra-conjugale, une simple aventure ou un adultère dont la conception est plutôt religieuse, l’infidélité est souvent affublée de nombreux qualificatifs, dont la connotation moraliste peu flatteuse varie selon les époques, les mœurs et les religions.

Pourtant, celle-ci a de tout temps existé : parfois tolérée, relativement peu condamnée (surtout en ce qui concerne l’infidélité masculine) voire même fréquemment admise, mais plus rarement jugée intolérable ou inacceptable. Alors pourquoi le fait de partager un profond degré d’intimité physique avec une personne autre que son conjoint ou sa conjointe fait-il, pour la société et la plupart des individus qui la composent, de celui ou de celle qui a cédé à la tentation un coupable, qu’il faut au mieux blâmer au pire punir, pour son immoralité supposée ?

Perspectives historiques

Jusqu’au 12ème siècle, la sexualité n’a guère subi d’interdits ou de jugements religieux et moraux : dans l’Antiquité, les couples égyptiens très évolués et libertaires sexuellement, disposaient de plusieurs maîtresses pour le mari et amants pour la femme… tandis que l’infidélité masculine romaine ou grecque était parfaitement acceptée (les époux grecs ayant de nombreuses aventures et relations, aussi bien avec des femmes que des hommes).

Avec l’émergence des principes moraux religieux apparut une forme brimée de sexualité, régie par de rigides contraintes, dont notamment l’interdiction hors mariage de relations sexuelles, la notion d’adultère et sa condamnation, ainsi que la progression des interdits divers quant aux pratiques de la chair… la sexualité se devant d’avoir une seule et unique fonction : la procréation. Mais ces restrictions purement religieuses n’eurent guère d’impacts autres que moraux, puisque jusqu’au 19ème siècle, l’adultère principalement masculin fut peu condamné dans nos sociétés civiles occidentales.

Alors que les libertés individuelles se mirent à autoriser un certain nombre de pratiques, autrefois considérées comme marginale, la sexualité, quant à elle, commença à être gérée et réglementée par la pression sociale, instaurant la monogamie comme norme comportementale, et jugeant l’engagement exclusif envers son partenaire comme nécessaire et moral pendant toute relation amoureuse.

L’émergence d’un courant contestataire anarchiste libertaire dans les années 30 permit cependant d’assouplir cette conception très restrictive du couple, en prônant le concept de pluralité des partenaires amoureux.

Depuis 1975, l’adultère demeure civilement répréhensible, mais n’est plus considérée comme un crime puni pénalement, estimant qu’entre adultes consentants, il n’existe pas un seul et unique mode de comportement sexuel exemplaire : l’État ne se doit donc plus d’émettre des jugements moralistes sur certaines conduites d’ordre privé.

En principe seulement, car la moralité est encore lourde de son passé religieux et moralisateur… et ce jugement moral, teinté d’un puritanisme sur le retour, reste toujours omniprésent.

L’infidélité contre la morale

La sexualité subit cette volonté d’imposer des codes et normes en matière de couple et de comportements amoureux, et cette condamnation des relations libertaires, qui ne seraient pas exemplaires d’après la norme, reflète malheureusement le degré de liberté de la société dans laquelle vit l’individu. L’infidélité fait partie de ces nombreux tabous qui restent profondément ancrés dans nos sociétés modernes, et ce malgré l’évolution des mœurs, la libération sexuelle et une plus grande tolérance vis à vis des pratiques sexuelles moins normatives.

D’abord parce que beaucoup de principes religieux influent et dictent la plupart des normes comportementales en matière de sexualité, en imposant des interdits quant aux relations libertaires multiples et divergentes.

Ensuite parce que la société, par convention et souhait de réguler et contrôler sa normalisation, a érigé la monogamie et la fidélité en conformité sexuelle, distillant la conception que toute déviance serait une dévaluation et une dépréciation de l’acte charnel, voire même une incapacité de l’être humain à se stabiliser et à s’engager dans une relation conventionnelle amoureuse durable et monogame.

Enfin, à ces principes religieux et sociétaires moralisateurs, s’ajoutent certains jugements de valeur de la part de la collectivité, qui impose une pression sociale à l’individu, en statuant sur les aventures extra-conjugales, jugées immorales et inacceptables, et en instaurant un certain nombre de normes sur le concept amoureux, niant au passage toute liberté individuelle d’agir et de se comporter librement, y compris sexuellement.

Vers une plus grande tolérance à l’égard des relations extraconjugales ?

Faut-il rester hypocrite, et camoufler une sexualité qualifiée comme hors norme par des gens bien pensants que nous ne connaissons pas, simplement pour éviter le poids d’un jugement puritaniste moral trop lourd ? D’autant que, non seulement l’influence autoritaire sur l’individu des principes moralisateurs divers quant à la normalité sexuelle semblent décliner, mais il paraît également admis que l’infidélité a et existera toujours… Cette permissivité, et acceptation de l’existence des relations extra-conjugales, se ressent dans nos structures sociales, moins sévères à l’égard des comportements sexuels, et repoussant toujours un peu plus les limites normatives.

L’évolution de la conception des rapports sexuels, devenus un aspect naturel de leur vie pour la plupart des individus, a permis cette tolérance et compréhension plus indulgente de l’infidélité.

Celle-ci existe d’ailleurs depuis que la monogamie, et surtout la fidélité qui en découle, a été érigée en norme comportementale du couple, et qu’elle fut imposée aux individus… certains théoriciens évolutionnistes condamnant d’ailleurs cette exigence culturelle, jugée contraire aux aptitudes et tendances naturelles de l’individu, ainsi que conflictuelles par rapport à nos prédispositions biologiques quant à la pluralité amoureuse, toutes les structures inimaginables de relations fidèles ou infidèles existant dans la nature.

L’infidélité étant une conception fort répandue d’ailleurs, si l’on en juge certains rapports et statistiques, dont un sondage américain qui a fait grand bruit, en avançant le chiffre de 70% de femmes et 72% d’hommes ayant déclaré avoir été au moins infidèles une fois, après plus de cinq années de mariage… alors qu’en Europe, presque la moitié de la gente masculine et un quart de la gente féminine admet être ou avoir été adultère (par pudeur ou prudence ?).

Les amants modernes

L’émergence de certains concepts, tel l’amour multiple (le ‘polyamour’), permet de décomplexer et banaliser ce que la norme a longtemps considéré comme une infidélité, mais qui, pour certaines mouvances libertaires, n’est qu’une évolution de la relation de couple, qui assume avec naturel la conviction que l’on peut entretenir des rapports amicaux, sentimentaux et physiques avec plusieurs partenaires, de manière simultanée.

Cette approche relationnelle est pragmatique, car chacun dans le couple considère comme inévitable que son conjoint sera tenté par une relation intime avec quelqu’un d’autre lorsque l’occasion se présentera (tôt ou tard), la règle étant d’être franc, car le nouveau partenaire s’inclut simplement dans la relation de départ et n’exclut pas le partenaire d’origine.

Le concept dogmatique traditionnel de la monogamie est ainsi malmené et remis en cause, car l’amour ne se limite plus à aimer une seule personne physiquement, et permet ainsi au couple de partager sa sphère relationnelle, dans un souci de non-possessivité de l’autre, et le refus de la privation amoureuse, qui domine habituellement les relations classiques de couple.

Il n’est pas possible, pour la plupart, d’assumer de façon aussi franche et naturelle ce genre de relations « extra-conjugales », qu’elles soient occasionnelles, furtives ou stables… beaucoup devant encore privilégier des relations en parallèle de leur vie de couple traditionnelle, et ce malgré les mutations importantes concernant l’évolution relationnelle entre femmes et hommes.

Pourtant, la pluralité amoureuse ne devrait pas être synonyme de culpabilité ni de jugement social moralisateur. Que ce soit pour se revaloriser suite à une relation destructrice, se prouver que l’on peut encore plaire et exister malgré l’indifférence et le manque d’attention de son partenaire, par désir d’expériences nouvelles, ou pour combler des besoins sexuels insatisfaits qui permettront éventuellement d’harmoniser une relation légitime… ces raisons devraient nous autoriser à admettre que l’infidélité est tolérable car naturelle.

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2 commentaires

  1. Les conséquences des infidélités des hommes politiques montre à quel point les valeurs moralistes / puritaines restent toujours fortes outre-atlantiques.

    Et pourtant, l’Amérique inonde dans le même temps le monde d’images pornographiques.

    Cherchez l’erreur …

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